Par la voie de son porte-parole Christopher Gygès, le Gouvernement annonçait mardi la suspension au 1er mars du dispositif de chômage partiel COVID-19 qui bénéficie à près de 2 000 Calédoniens. Impossible, en effet, de prolonger la mesure tant que l’Exécutif sera réduit à expédier les affaires courantes. L’Avenir en confiance relayait également la nouvelle hier en dénonçant les conséquences du choix des indépendantistes de faire tomber le Gouvernement Santa. La situation est-elle pour autant catastrophique ?
A priori, pas vraiment. Contacté par nos soins, un juriste est venu confirmer l’analyse relayée par certains médias de la place. A savoir, même en période dite des affaires courantes le Gouvernement peut prendre la délibération visant à prolonger le dispositif de chômage COVID-19. Il suffirait pour les services administratifs de justifier de l’existence d’une situation « d’urgence ». Or, on ne voit pas comment le risque de précarité qui menace 2 000 travailleurs pourrait être apprécié autrement.
Une seconde solution viserait à ce qu’un élu ou un groupe au Congrès dépose tout simplement une proposition de délibération de prolongation. C’est ce que le groupe Avenir en Confiance s’est attelé à faire mardi, d’après les différentes interventions médiatiques de sa présidente Virginie Ruffenach. Ne reste plus pour le Congrès qu’à transmettre cette délibération aux organes consultatifs (CESE et Conseil du dialogue social) et son adoption pourrait intervenir assez rapidement grâce notamment à l’activation de délais d’urgence.
Tout compte fait, la situation ne semble pas plus catastrophique qu’elle l’est déjà. En revanche, cet épisode conduit à s’interroger sur la réactivité du Gouvernement et sa capacité à identifier les dispositifs nécessitant d’être renouvelés très prochainement.
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