Lors du point presse d'aujourd'hui, le président du Gouvernement et le haut-commissaire ont annoncé le prolongement du confinement strict jusqu’au dimanche 28 mars minuit, soit une semaine supplémentaire. Quelles raisons ont conduit les autorités à prendre cette décision ?
Image : Nouvelle-Calédonie la 1ère
La décision ne surprend pas, néanmoins quelles sont les données qui ont influencé les pouvoirs publics. Le point presse d’aujourd’hui a révélé quelques chiffres intéressants, certes incomplets, mais qui indiquent deux principales raisons susceptibles d’expliquer le prolongement du confinement strict.
Premièrement, le nombre important de voyageurs introuvables arrivés de Wallis-et-Futuna entre les vols du 20 février et du 10 mars. En effet, selon le docteur Belec de la DASS-NC, l’ensemble des tests effectués laissent à penser que le virus aurait été introduit à compter du 20 février. Or, les vols opérés entre le 20 février et le 10 mars dernier comptabilisaient 653 voyageurs dont 67%, nous dit-on, ont fait l’objet d’un dépistage. Le calcul est donc simple puisque les 33% restant représentent alors 215 passagers non testés à ce jour.
Le Gouvernement affirme avoir des difficultés pour retrouver ces passagers en raison, soit de coordonnées inexploitables issues de leur fiche sanitaire (coordonnées de Wallis-et-Futuna ou contacts infructueux), soit de l’absence tout simplement de coordonnées. Un manque de rigueur dans la transmission des informations aux autorité sanitaires qui rappelle aux voyageurs que remplir correctement ces fiches à leur arrivée sur Tontouta est ô combien important. D’un autre côté, le contrôle inefficace des autorités quant aux informations déclarées sur ces fiches sanitaires porte à interrogation.
Les recherches de la DASS-NC devront donc se poursuivre en espérant que cette troisième semaine de confinement sera suffisante pour retrouver et tester les 215 passagers manquants à l’appel.
Deuxièmement, le docteur Belec annonçait que les investigations avaient pu identifier 368 cas contacts dits « à haut risque ». Le souci étant que seulement 87 personnes ont terminé leur période d’incubation de 14 jours au terme de laquelle l'ensemble a été testé négatif. Autrement dit, un nombre assez important n’auront pas fini leur quatorzaine d’ici lundi avec le risque de détecter des cas positifs parmi eux nécessitant de nouvelles investigations auprès de leur entourage. C’est visiblement cet autre paramètre qui a justifié la décision de prolonger le confinement.
A noter enfin que l’ensemble de ces cas contacts n’ont pu être isolés en hôtel réquisitionné compte tenu des capacités d’accueil insuffisantes. Pour l’heure, une partie reste confinée en établissement hôtelier et une autre à domicile.
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