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LOUIS MAPOU : parcours d'un militant et d'un gestionnaire devenu élu de la Nouvelle-Calédonie


Les listes officielles pour l’élection du prochain Gouvernement ont été publiées aujourd’hui. Comme annoncé dans notre article de vendredi, la liste Union Nationale pour l’Indépendance (UNI) est conduite par son chef de groupe en la personne de Louis MAPOU, un potentiel candidat à la présidence du Gouvernement. Parcours d’un militant politique et d’un gestionnaire devenu élu de la Nouvelle-Calédonie.


Né à la tribu d’Unia en 1958, le garçon de Yaté effectue sa scolarité chez les catholiques et fini par décrocher son baccalauréat à Blaise Pascal. Jeune lycéen militant, il fait ses premières armes au sein du « Groupe 1878 » aux côtés de personnalités telles que Paul NEAOUTYINE, Elie POIGOUNE ou Dewe GORODEY. Il poursuit ses études universitaires en métropole à Nantes puis à Paris et obtient, à l’issue, son DEA en géographie humaine.


A son retour au pays, il intègre la Région Centre (1985-1988) en tant que chef du service développement et chargé de mission. Il contribue par la suite aux travaux de l’ORSTOM (devenue IRD) sur le rééquilibrage territorial en Nouvelle-Calédonie. De 1998 à 2005, il est nommé Directeur général de l’Agence de développement rural et d’aménagement foncier « ADRAF » (établissement public de l’Etat) avant d’exercer la fonction de Directeur général de la SOFINOR (SEM de la province Nord) entre 2005 et 2014.


Son parcours est par ailleurs étroitement lié au nickel puisqu’il présidera, à cette même période, le conseil de direction de KNS et occupe depuis plusieurs années le poste de président du conseil d’administration de la STCPI (société portant les intérêts des trois provinces dans l’actionnariat de la SLN). S’agissant du dossier de l’usine de Goro, il est impliqué au sein du Collectif « Usine du Sud = Usine Pays » dont la mobilisation a débuté depuis plus de 6 mois maintenant. Un positionnement qui s’inscrit clairement dans le cadre de la doctrine nickel portée par le mouvement indépendantiste.


Louis MAPOU est un militant de la première heure qui a constamment occupé, en parallèle de sa carrière, des responsabilités politiques au sein de son parti et du FLNKS. Au même titre que Jean-Marie TJIBAOU, Edmond NEKIRAI, Rolland BRAWEO, Louis Kotra UREGEI, Paul NEAOUTYINE, Charles PIDJOT et Raphaël PIDJOT, il est signataire FLNKS de l’Accord d’Oudinot approuvé le 20 août 1988 par le RPCR et le Front indépendantiste.


Ce n’est pourtant que depuis 2014 qu’il est élu à l’assemblée de la province Sud et au Congrès de la Nouvelle-Calédonie. En tant que président du groupe UNI, il participe ainsi au Comité des signataires et à toutes les discussions relatives à l’avenir institutionnel du pays. Au niveau local, il retrouve en 2020 le conseil municipal de Païta au côté notamment d'André Forest (président de l'USTKE), un mandat qu’il avait déjà exercé de 1989 à 1995.


Sur le papier, l’homme du Sud se présenterait donc comme le candidat naturel du mouvement indépendantiste pour briguer la présidence du Gouvernement. Un militantisme de longue date, une expérience de gestionnaire et une maîtrise des rouages institutionnels sont de véritables atouts pour occuper une telle fonction. L’avenir nous dira bien si un accord sur sa personne sera trouvé entre indépendantistes.

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